Notre modèle s’établit sur une échéance de plusieurs années car il s’agit de promouvoir une agriculture performante et innovante : le konjac et en particulier le konjac tropical n’ont pas une longue histoire de sélection par l’homme même si leur utilisation remonte à des siècles. Les premières exploitations structurées pour la production de semences ou de matériel de propagation n’apparaissent que depuis quelques années. La représentation du BIO ou de certifications de type RSE y est extrêmement réduite : bien moins de 0,1%.
Le business model consiste en l’investissement partagé (JV) avec des acteurs locaux, pépiniéristes, agriculteurs, entrepreneurs, coopératives afin de bâtir des fermes pilotes localisées dans des bassins de culture du konjac existants ou à développer.
Nous développerons ensuite avec des collecteurs ou transformateurs de tubercules des filières de séchage appuyées sur un contrôle qualité et une recherche d’excellence du produit :
- choix d’espèces ou des variétés/clones les plus performants par leur adaptation aux critères BIO : frugalité, résistance aux pathogènes, robustesse…
- choix stratégiques de l’agenda : dates de semis, de récolte
- parcours culturaux adaptés aux sites : modes d’ombrage et intercultures, fertilisation, irrigation…
- mode de séchage et spécifications établis pour répondre aux exigences des clients
- contrôle qualité basé sur des arguments objectifs, des indicateurs scientifiques et des mesures réalisées sur site ou en labo
- mise en commun d’outils de suivi, de culture, de certification, de commercialisation
- mise en commun de matériel de propagation,
- réflexion RSE (Responsabilité sociale des entreprises) : juste représentation des différences (cultures, ethnies, origines, genre, âge, formation) dans les offres de postes, juste rémunérations des différents acteurs,

Le Japon et la Chine se partagent l’essentiel de la transformation et de la commercialisation.
Pourtant, les produits issus de la transformation du konjac trouvent un intérêt dans les économies de tous les pays, quel que soit leur niveau de développement et même pour des marchés locaux :
- marché agroalimentaire : les farines de konjac et la gomme de konjac trouvent un usage de texturant dans de nombreuses préparations et en tant que fibres végétales sont aussi un des ingrédients phares des régimes « low carb » (régimes « sans sucres » et/ou « sans amidon »)
- marché des compléments alimentaires : pour la satiété et le contrôle du poids plus développé que pour le diabète
- marché de la médecine : en tant que fibre végétale soluble prébiotique pour le transit et l’équilibre intestinal (immunité).
- marché cosmétique : le konjac est l’ingrédient de base des éponges de konjac
Les autres pays producteurs, notamment en zone tropicale, comme la Thailande, l’Indonésie, le Vietnam, le Laos ou la Birmanie, commencent seulement à s’organiser et à se montrer plus autonomes dans leurs filières et choix de développement de ces cultures. On abandonne la récolte sauvage et anarchique pour se tourner vers une forme de culture « légumière » organisée ou d’agroforesterie plus respectueuse du cycle de développement de la plante, de son environnement naturel. Ces exploitations sont plus capables de garantir un approvisionnement durable et de qualité. Elles s’appuient souvent sur la participation de populations paysannes souvent pauvres, inféodées aux zones forestières ou de lisières des plantations industrielles.

C’est avec ces populations que nous ambitionnons de développer de nouvelles filières d’approvisionnement en farines de konjac standardisées et qualifiées pour les différents besoins mondiaux.


