Le Konjac est le nom attribué à un groupe de plantes présentant des caractéristiques assez communes car du même genre : le genre Amorphophallus. Parmi ces espèces on trouve une espèce éponyme Amorphophallus konjac K Koch. Elle pousse à l’état sauvage en Chine et a été naturalisée et cultivée en Corée puis au Japon. Il y a une dizaine d’espèces cultivées ou récoltées pour leur emploi alimentaire dont plusieurs sont typiquement tropicales. On parle à tort de plantes de konjac mais c’est un terme d’usage industriel et un compromis avec la botanique. Selon les pays, les secteurs industriels, la précision requise (article scientifique, fiche de culture, description des matières premières d’une farine, d’un additif, d’un médicament…) le konjac peut être Amorphophallus konjac, une ou plusieurs autres espèces de la même région voire toute espèce similaire ou un mélange d’autres espèces comprenant Amorphophallus konjac ou non. Selon les normes et les référentiels, il faut donc bien faire la part de ce qui relève du nom botanique de ce qui relève de l’emploi d’un « terme plus générique ».
Le groupe est caractérisé par une croissance rapide plutôt à l’ombre en lisière des forêts, un tubercule rond puis un peu aplati, de plus en plus gros avec l’âge de la plante, une grande feuille unique à pétiole tacheté, une fleur complexe (inflorescence composée de nombreuses fleurs mâles et femelles), une reproduction végétative par bulbilles sur stolons (au niveau du sol) ou sur les feuilles (typique des espèces tropicales les plus abondantes en culture : Amorphophallus bulbifer et A. oncophyllus).
Selon les interlocuteurs, on trouve aussi sous le nom « konjac » les matières produites à partir de konjac : les farines de konjac (riches en glucomannane), les nouilles de konjac… (comme les Shirataki) ou le Konnyaku (la forme gélifiée qui se présente en blocs) . Ceci peut causer un peu des confusions parfois lorsque l’on parle des propriétés « du konjac » ou des spécifications (pureté, taux de fibres, teneur en eau…)